4 moyens de portage sur le banc d’essai
C’est la semaine Internationale du portage ! Comment choisir son porte-bébé ? Quel modèle choisir ?
Pour l’occasion, je compare les 4 moyens de portage que nous avons essayé avec le gnocchi : L’écharpe, le sling, le pré-formé et le mei-tai.
Et pour choisir : le maître mot : Qu’il soit physiologique ! Ensuite, il y a l’embarras du choix.
Voici notre expérience, pour vous aider à vous faire une idée :
Très vite le gnocchi s’est révélé être un bébé koala. Agrippé. A la verticale si possible. JAMAIS allongé. Le portage était donc la solution idéale, vu que la poussette n’était tolérée que 10 minutes par jour (et encore, il fallait que le gnocchi soit de bonne humeur, que le paysage soit diversifié, que ce soit la pleine lune et que si possible un vol de licornes nous survole pendant la balade). (J’exagère. A peine.)
Donc, voyant que la super poussette tout terrain 3 en 1 maxi-confort multi-option achetée amoureusement (heureusement d’occasion !!!) après 3 mois de tests et de comparatifs sur Internet et en magasin de puériculture était délaissée par le gnocchi, il a fallu trouver une solution.
Enfin, il nous a imposé une solution : LES BRAS. D’ailleurs, il a raison, pourquoi s’allonger dans un truc tout froid où je vois rien quand des bras me portent à hauteur d’homme, qu’ils s’adaptent à ma morphologie, sont tout chaud, et même si je hurle m’exprime suffisamment, sautent, dansent et tournicotent pour me calmer.
Mise en situation :
Je ne vous ai jamais raconté comment j’ai passé un week-end seule à la maison avec le gnocchi quand il avait 3 semaine, et que le seul moyen de le calmer était de le porter en faisant un mouvement digne de Véronique et Davina, jambes écartées, chaloupement d’un pied à l’autre, fléchissement du genoux gauche, allongement de la jambe, passage du nourrisson de la position semi verticale à verticale. ET ON RECOMMENCE ! Pendant 3 h…
(oui j’ai songé à mettre tout cela par écrit pour le ressortir au gnocchi quand il aura 14 ans et devra garder ses cadets ou qu’il nous reprochera de partir en thalasso pendant qu’il révise le bac)(mais j’ai pas trouvé de cahier assez épais).
Je rappelle que le gnocchi a passé ses 3 premiers mois dans nos bras. Vraiment. NUIT et JOUR.
Le record jamais égalé à l’époque était de 20 minutes dans un transat lors d’une très très très longue sieste (selon ses critères, pas les notre).
Tout ça pour dire, que pour préserver notre santé dorsale (et mentale) il a rapidement fallu trouver une solution pour porter ce koala qui n’était pas fourni avec des mains auto-agrippantes.
On a donc essayé plusieurs moyens de portage.
L’écharpe de portage
Ayant vu des bébés heureux et portés en écharpe, ce mode de portage me parlait et je voulais le mettre en pratique. Je me suis préparée avant d’accoucher. 4 jours avant le terme, le Rigatoni et moi faisions un atelier de portage. La baleine que j’étais gérait super bien la position kangourou ventrale avec le modèle tout calme proposé (en même temps c’était un poupon en plastique de 2kg seulement).
Cet atelier aura eu un gros point positif : il a fait sortir le gnocchi 24h plus tard. Le pauvre a sans doute eu pitié de sa mère qui se déhanchait en râlant intérieurement par ce que ses bras étaient à peine assez longs pour faire passer les pans d’écharpe de 4 m de long autour de son bidon.
Ou alors, c’est le fait d’avoir couru (tangué) sous les pluies diluviennes qui sévissaient à Montpellier pour retrouver la voiture après l’atelier. On ne le saura jamais. En tout cas il est sorti.
Et a emporté la moitié de mes cellules grises avec lui.
Et une fois le bébé dans les bras, âgé de 3 semaines, l’atelier de portage me semblait avoir eu lieu des années plus tôt.
J’ai réussi tant bien que mal à mettre le gnocchi sur mon ventre, en position à peu près physiologique et symétrique, non dans une certaine dose de râlage, d’ajustement, de questionnement et d’aide de la part du Rigatoni qui travaillait à la maison à l’époque.
C’est que le poupon lesté de 2 kg pesait désormais 4kg et était tout sauf calme. Il ne se mettait pas bien tout en boule comme sur la photo et n’avait pas l’air de surkiffer la proximité que lui apportait le contact de ma peau.
J’ai insisté… A peu près 3 fois. Je pense que je manquais d’expérience, de dextérité, de confiance en moi. Et le gnocchi manquait d’espace. La position fœtale n’arrangeait surement pas son RGO et il n’appréciait que moyen le schmilblick.
Bref, l’écharpe n’a pas été d’un grand secours.
Modèle essayé : Bb-slen de Babylonia (tissé) de 3kg à 15kg
Points positifs : minimal, physiologique, modulable, adaptable, tissu bio.
Points négatifs : il faut connaître la technique, pas toujours adapté aux bébés-RGO
Budget : environ 80€
Le sling
Heureusement, on a rapidement découvert le sling.
Grand gagnant toutes catégories à l’époque. Super rapide à mettre en place, sans nœud, toléré par le gnocchi qui semblait même à l’aise. Le sling nous a sauvés. J’ai retrouvé mes mains, et mes activités intéressaient le gnocchi qui dès les premières semaines me faisait comprendre que fallait bouger pour qu’il arrête de crier et lui proposer autre chose qu’un doudou et trois mobiles pour l’occuper.
Donc grâce au sling j’ai pu reprendre des activités normales. Enfin presque. Parce que le gnocchi avait besoin de mouvements. Genre vraiment. Donc je faisais la cuisine avec le gnocchi dans le sling. Et en dansant. J’étendais le linge. En sautillant. MAIS j’avais les mains de libre !
Par contre le portage asymétrique douloureux au bout d’un moment (tout dépend de l’état de votre dos et du poids du bébé mais ce n’est quand même pas l’idéal pour un long portage).
Modèle essayé : Bb-sling de babylonia (tissé) de 3,5kg à 15kg
Points positifs : Très facile à mettre en place, aucune technique requise, très rapide, physiologique, tissu bio
Points négatifs : Asymétrique, douloureux pour le porteur en portage long.
Budget : 65€
Le Manduca
C’est un porte-bébé préformé et physiologique.
J’ai d’abord découvert l’Ergobaby prêté par une amie lorsque le gnocchi avait 8 mois. Et j’ai découvert que je pouvais porter le gnocchi sur mon ventre ou dans mon dos de manière symétrique. Et ma double hernie discale a dit merci.
Le gnocchi adorait être dans le dos.
Nous avons ensuite acheté le Manduca, qui nous semblait plus confortable. A nous les longues ballades. Porté par papa ou par moi, confortable pour nos deux morphologies.
Très rapide à mettre en place, c’est l’avantage du préformé. Il est confortable pour bébé et porteurs, ne nécessite pas de technique particulière pour être mis en place, et peut être réglé pour s’adapter à tous.
C’est devenu le mode de transport officiel du gnocchi, on l’utilisait tous les jours, même à la maison certains jours où il avait envie des bras.
Il était vraiment à l’aise, avait de l’espace pour être bien droit comme il aime, et s’est même s’endormi une fois ou deux dedans pendant des randos (témoin ultime du confort du porte-bébé quand on sait que le gnocchi dormait jamais, et nul-part)
Modèle essayé : Manduca de 3,5kg à 20kg. (Je modère cette info, car certains disent que le portage manduca dans le réducteur n’est pas génial pour les tous petits)
Points positifs : Facile à mettre en place, léger, style sac à dos, réglable, confortable, tissu bio
Points négatifs : Les réglages styles « sac à dos » n’apportent pas beaucoup de liberté, pas de choix de nouages différents, le prix.
Budget : environ 110 €
Le Mei tai
C’est un porte-bébé d’origine asiatique. Le tablier où s’assoit le bébé est cousu à des grands liens qui se nouent comme une écharpe.
Avec l’hiver, j’ai galéré avec le Manduca. Entre son manteau et le mien je n’arrivais pas à placer le gnocchi comme il faut, à régler les bretelles confortablement. Je sentais qu’il avait grandit et était moins confortable, moins enveloppé. J’ai opté pour le Maxi-Taï aux 18 mois du gnochci, il faisait 9kg.
Je souhaitais aussi me rapprocher de quelque chose ressemblant davantage à l’écharpe pour mon propre confort : bretelles déployables sur les épaules, liberté de choix des nœuds, mais avec une facilité d’installation.
Le maxi-taï réuni tous ces paramètres, et est adapté aux bambins, je peux donc y porter le gnocchi confortablement pour lui et moi encore plusieurs années.
Il s’adapte aux GRANDS bambins, et les enveloppe bien, contrairement au Manduca dont le tablier est assez court pour les grands bébés.
Le tablier qui accueille le gnocchi est vaste et confortable.
J’ai juste à nouer la ceinture, positionner le gnocchi dans le tablier puis à nouer comme je le souhaite les bretelles. Cela me prend 1 ou 2 minutes seulement.
Ce porte-bébé est très confortable. Je peux porter les 10kg du gnocchi pendant plus d’une heure, sans le moindre mal de dos après.
Par contre, le papa ne l’a pas vraiment essayé, je pense pas très à l’aise avec les nœuds. Il préférait le côté sac à dos du Manduca. Désormais il porte le gnocchi sur les épaules.
Modèle essayé : Maxi-Tai de Ling Ling d’Amour (de 9 à 20kg)
Points positifs : Facile à mettre en place, rapide, tissu bio, très économique.
Points négatifs : Je regrette qu’il n’ait pas plus de réglages, comme la hauteur réglable du Mei Tai de la même marque.
Budget : 62,50 €
Aujourd’hui, le gnocchi est toujours heureux d’aller dans le Ling Ling lors des longues ballades. Je sors le sling exceptionnellement quand il refuse d’aller sur mon dos et réquisitionne les bras alors que je dois préparer le repas. De temps en temps il va dans le Manduca mais c’est de plus en plus rare.
Ces trois modes de portages restent dans ma porte-bébéthèque (qui s’agrandira encore peut-être on sait jamais). Ils ont chacun un moment de prédilection.
Mais une chose est sûre, le portage nous accompagnera encore longtemps, même si rien ne remplacera les bras de Papa et Maman !