Celle qui flippait… ou pourquoi j’ai davantage peur de ma trousse à maquillage que d’une attaque de zombies
Je suis de nature anxieuse.
Genre, il y a deux ans on a acheté un camping gaz et des boites de conserve au cas où il y aurait (rayer la mention inutile) un black-out de plusieurs jours, une tempête, des inondations, la troisième guerre mondiale, une épidémie de morts vivants (oui je me soigne) (j’ai arrêté de regarder The Walking Dead et ça va beaucoup mieux).
Régulièrement je me fais des films en imaginant mes moyens de défense contre un agresseurs ou des situations extrêmes éventuelles, avec validation par Il Rigatoni.
– T’inquiète chérie, tu donnes un coup dans les c… et il est à genoux.
– Mais s’il est de dos, tu crois que je peux lui crocheter les parties avec mon pied, ça lui fera mal aussi ? (notez la probabilité pour qu’un agresseur me tourne le dos et me laisse le temps de lui porter le coup fatal, mais bon, faut parer à toutes les éventualités) (l’année prochaine je fais yoga option Krav-Maga).
– Sinon tu fais demi tour et tu pars en courant très vite…– En cas d’incendie, je prend quoi en premier, mon téléphone ou mon ordi ?
– LE BÉBÉ Mel, TOUJOURS LE BÉBÉ !– et si on s’enfuit sur un bateau, tu crois qu’on peut survivre qu’en mangeant du poisson ?
On aura soif non ? Faudrait que j’ai toujours des pastilles pour rendre l’eau potable dans mon sac en fait…
Et le camping gaz aussi, parce que poisson cru tous les jours bof bof…
Bon il faut que je change de sac (même en cas de catastrophe naturelle je sais prioriser les choses)
– …
Bref, je suis flippée.
Et depuis plusieurs mois, plus que n’importe quelle catastrophe c’est bien les produits chimiques, produits de synthèse, produits issus de la pétrochimie, qui fournissent le terreau de mes scénari catastrophe. Sauf que là ça me fait vraiment peur, parce que c’est notre santé que ça touche. Et que je sens que c’est légèrement plus plausible que n’importe quel scénario digne de la dernière série ou du dernier blockbuster hollywoodien mettant en scène la fin du monde telle qu’on le connait. Et que même si Brad fait un détour par chez nous avec son hélico pour venir nous sauver, je suis pas sûre qu’il puisse faire grand chose.
Parce qu’il y en a PARTOUT.
Et comme c’est plausible, je n’ose même pas me projeter.
C’est sûr, tous ne sont pas dangereux, mais leur multiplication, et le fait que souvent, leurs effets sur la santé aient été démontrés à risque est inquiétant.
Il faut dire que depuis que le Gnocchi est né, entre sa peau atopique et la mienne, son allergie aux produits laitiers et à d’autres aliments non déterminés, on doit faire attention à beaucoup de choses, cosmétiques, aliments, produits ménager, vêtements. On a donc commencé à faire attention aux étiquettes des produits que nous consommons au jour le jour.
Et le résultat est impressionnant.
Un peu de Hexaméthylènetètramine (hein quoi ?) dans mon camembert
Entre les pesticides des légumes, les conservateurs du jambon et les additifs de pratiquement toutes les préparations achetées dans le commerce, on s’est rendu compte qu’on mangeait une bonne partie de produits chimiques dont nous ignorions l’origine et pire encore, les effets.
Cutanés, troubles du comportement, troubles du sommeil, risques de cancer, perturbateurs endocriniens, la liste est longue.
On connaît la réputation du Nutella (phtalate, huile de palme…) mais on ne se rend pas compte que d’autres produits dangereux sont cachés dans notre alimentation.
Pour y remédier, on mange bio autant que notre budget le permet, et on privilégie les aliments simples, non transformés, et on cuisine beaucoup !
Du cancer dans ma crème de jour
Mais l’assiette n’est pas le seul endroit où s’invitent ces produits douteux. Les cosmétiques en sont farcis. Entre les shampoings, gel douches, maquillage…
Je me suis rendue compte que même mes produits extra-doux anti eczéma achetés en pharmacie comportent des produits cancérigènes… Gloups.
Alors je me suis demandée ce que le gnocchi recevait sur sa peau. Et me suis intéressée à ses produits, de la gamme Avène, bien tolérés depuis sa naissance. Et le résultat n’est pas meilleur.
Nous démarrons donc une démarche vers la slow cosmétique. On essaie de remplacer un maximum les produits nocifs par des alternatives.
les shampoing sont remplacés par des méthodes no-poo (rinçages à l’eau, shampoings secs, no-poo, shampoing à l’œuf) visant surtout à limiter les agressions sur le cuir chevelu et à réduire la multiplication de produits divers en contact avec notre peau.
Pour la peau, j’utilise un savon artisanal au lait d’ânesse. Sans conservateurs, sans produits chimiques, dont la fabrication est transparente.
Mon problème était que je ne trouvais pas de crème hydratante que je tolère et qui soit bio et comportant un minimum de produits actifs.
Alors j’ai passé le cap et fabriqué la mienne.
Au jour d’aujourd’hui, ma peau n’est plus en contact avec aucun produit chimique. Je vous dirais si mon eczéma évolue mais je sais déjà que c’est forcément bénéfique pour ma santé et pour l’environnement (pour mon portefeuille aussi il faut le mentionner).
Pour le Gnocchi nous avons opté pour une méthode simple : tout à l’eau. Cela suffit largement pour nettoyer les traces de terre, bave, purée et autre 🙂 Quand il est recouvert de purée, sable, boue, caca, on utilise le savon au lait d’ânesse.
Pour le siège, nous le nettoyons avec de l’eau minérale à laquelle nous ajoutons de l’huile essentielle de lavande (apaisante et antiseptique).
Un peu d’ammoniac sur mes vitres et dans mes poumons
Enfin, la maison reste le palais des produits douteux. Alors nous remplaçons la lessive, le nettoyant ménager par des solutions respectant l’environnement et moins agressives pour nous.
L’antitartre c’est le vinaigre blanc. Pour nettoyer le micro-onde c’est jus de citron. On ressort les remèdes de grand-mères et les huiles essentielles afin de trouver des alternatives plus saines, plus naturelles. Mais on est toujours à la recherche de trucs et astuces, alors si vous en avez, partagez !
Mon tee-shirt aux hormones, mes meubles polluants
Maintenant, on s’attaque aux vêtements. Les colorations utilisées sont dangereuses elles aussi. Les tissus sont traités chimiquement. Certains tissus synthétiques sont eux même dangereux… Ici, le combat débute tout juste. Déjà nous avons adopté le réflexe de laver les vêtements neufs en machine avant de les porter. Prochaine étape, acheter des vêtements de corps bio, éviter certains tissus, vérifier la provenance…
On a déjà supprimé les couches jetables bourrées de produits chimiques ou pouvant provoquer des réactions (même les bio malheureusement). Le gnocchi a des couches lavables depuis sa naissance, et nous sommes récemment passés aux lingettes lavables.
Pareil pour les meubles, les peintures,… Tout en fait…
Bon le tableau dépeint est flippant (je vous avais prévenus en même temps) mais pour le coup, je ne pense pas être alarmiste. Ces produits sont vraiment dangereux, et cela est prouvé par de nombreuses études. Et leur effet sur notre santé se verra bientôt.
Savoir pourquoi ils sont toujours présents dans nos produits de consommation courante est un autre débat, tout aussi passionnant je vous l’accorde.
Et vous, faites-vous attention aux produits auxquels vous êtes en contact ?
Dans l’ensemble, je suis tout à fait d’accord avec toi… Beaucoup, mais beaucoup trop de mer** dans les produits que nous utilisons mais j’émet tout de même une réserve à la suppression totale (ou presque de ces produits « mauvais pour la santé »). Je pense que la surprotection peut également être dangereuse.
Après, tu me diras, je ne suis pas encore parent donc je n’ai surement pas la même vision que toi vis à vis d’un bébé surtout…
Ce que je veux dire c’est qu’on est entouré de produit qui sont pas plus réglo les uns que les autres mais qui je pense tout de même (dans certains cas) des aspects positifs donc je ne pense pas qu’il faille absolument tout arrêter mais qu’il faille plus alterner par exemple.
Enfin, le bio c’est bien, mais le bio c’est aussi en train de devenir une énorme machine à fric donc encore une fois, attention à cette effet de mode… Je ne dis pas que c’est mal, je suis le premier à cuisiner des tomates de mon potager (ok… ok… peut-on appeler un potager le carré vert qui me sert d’extérieur… :p) et autres légumes qui daignent bien poussé dans ma jardinière mais c’est pas pour autant que je vais acheter du bio en magasin. Je préférerais pour le coup passer direct par un agriculteur et encore vu qu’il suffise que le voisin utilise des pesticides pour que le champ A soit contaminé…
Bref, un long roman (bourré de fautes je suppose mais j’ai la flemme de me relire), pour dire que je suis d’accord à 90% avec toi mais que je ne pense pas que la suppression totale d’utilisation de ces produits dits cancérigènes soient une bonne chose non plus.
Au passage, j’en profite pour vous faire un p’tit bisou à tous les trois et te dire que j’aime bien ce p’tit blog, ta façon d’exprimer ton point de vue et ton ouverture au débat 🙂
P.S. : J’ai explosé de rire au passage sur « – LE BÉBÉ Mel, TOUJOURS LE BÉBÉ ! » xD
Merci Michel pour ton message 🙂
En effet, tout supprimer n’est pas forcément la solution et de toute façon ce n’est pas possible. Je pense qu’entre les médicaments, l’eau du robinet, la pollution de l’air, et plein d’autres choses du quotidien, on se prend forcément des produits pas glop. Mais au moins, essayer de contrôler ce qui peut l’être ça rassure un peu.
Mais bon, on dit pas non à un bon macdo de temps en temps, on est pas extrémistes non plus, l’idée c’est surtout de réduire tout ça au quotidien..
Comme tu l’as dit, on s’est vraiment sentis concernés avec la naissance du gnocchi, surtout avec son profile polyallergique, on ne veut pas « pourrir » ce petit être tout neuf 🙂
Merci beaucoup pour tes remarques, ça me fait très plaisir.
Bises aussi chez toi et bonne récolte 🙂