Le bébé qui ne croyait pas au Père Noël
Le bébé qui ne croyait pas au père Noël.
Dès le premier Noël du Gnocchi, nous nous sommes demandés si nous voulions faire croire au Père Noël.
Son âge (15 mois à l’époque) nous laissait le temps de prendre une décision.
Cette année il aura 27 mois, nous sommes donc dans le vif du sujet.
L’inévitable photo du Père Noël
Déjà l’année dernière pendant Noël de la crèche, un Père Noël sans âge, limite invalide et faisant un peu peur proposait de se faire prendre en photo avec les enfants… Le pauvre a été assiégé par enfants et parents pendant plusieurs heures. Il m’a semblé normal d’éviter cette épreuve au gnocchi, le mettre sur les genoux d’un inconnu au look douteux ne m’a pas semblé primordial.
Plus que l’immerger dans la magie de Noël, j’avais surtout peur que ça lui donne des cauchemars… Alors on a évité le père Noël. Et depuis, je n’ai jamais croisé un Père Noël qui m’inspire confiance. L’œil torve, la barbe de travers, l’air de s’ennuyer ferme ou au contraire de s’y croire un peu trop. Bref, je ne le sens pas. Et j’ai surtout peur d’asseoir mon fils sur les genoux d’un parfait inconnu impressionnant. Je ne le fais déjà pas avec la famille qu’il connaît à peine !
Tant pis pour la sacrosainte photo avec le Père Noël.
Faire croire ou non ?
Cette année la question se pose davantage. Participons-nous à la légende, renchérissons-nous sur le sujet, lui faisons-nous croire à cette histoire, à ce vieux bonhomme qui livre en une nuit les cadeaux à tous les enfants de la terre ?
Et surtout… Allons nous lui mentir en face ?
Au final, chez nous la question cruciale c’est celle-là. Voulons-nous mentir à notre enfant.
La réponse est non.
Pour développer sa confiance en lui, l’enfant doit avoir confiance en ses parents. Lui mentir, même « pour la bonne cause » me pose un sérieux problème. Comment lui dire qu’il peut me poser ses questions les plus cruciales, qu’il peut me croire, me faire confiance, se confier à moi si des années durant j’entretiens un mythe en lui racontant les yeux dans les yeux des histoires plus grosses que moi ? Je me vois comme un rocher dans le paysage affectif de mon fils, pas comme une girouette. Mon fils est une personne qui doit être respectée (oui même à 27 mois). Lui mentir me donne une toute puissance sur lui, alors que je suis son point de référence. J’ai l’impression d’abuser de mon influence, de la confiance qu’il a en moi. Il n’est pas un jouet avec lequel je peux m’amuser, à qui je peux faire croire ce que je veux, que je peux manipuler. Je ne lui ferai pas de chantage, je ne le menacerai pas de lui retirer ses cadeaux s’il n’est pas sage.
Et le jour où il apprend la vérité, par un cousin, un copain, par déduction, que pensera t-il ? Je me souviens de mon sentiment de honte, déception et colère d’avoir été prise pour une idiote lorsque j’ai découvert le pot au rose.
La magie de Noël
Oui, j’ai été très déçue en découvrant le pot au rose. Et surtout Noël a perdu de sa magie. A quoi bon puisque tout ça est faux ?
Chez nous, le père-Noël fait bien partie du folklore et de la magie de Noël, au même titre que les rennes, le sapin, la fête de famille, l’histoire religieuse. Il est présent au travers des histoires que le Gnocchi peut lire en cette période. Il fait partie de cette magie mais ne l’incarne pas. Noël, c’est quand même Noël sans Père Noël.
Mais je ne soutiendrai pas au Gnocchi que si si si c’est bien lui qui descend du conduit de la cheminée / se faufile par le tuyau de la hotte aspirante / entre chez lui par effraction pour y déposer les cadeaux.
En ce qui concerne l’imagination qui serait développée grâce au Père Noël. Je pense que les enfants n’ont pas besoin du père Noël pour ça et que leur imagination se développe très bien les 11 autres mois de l’année où le Père Noël n’est pas au cœur du sujet.
Ça développe davantage la crédulité, et c’est ce qu’explique parfaitement Clémentine la Mandarine dans son billet.
La magie de Noël quant à elle est bien présente chez nous à travers le calendrier de l’Avent réalisé à la maison, les contes, l’histoire de Noël, les chansons de Noël, le sapin, bref tous les symboles de Noël.
L’essentiel pour nous est de raconter l’histoire de cette fête, ce qu’elle signifie aujourd’hui, ce qu’elle représente pour nous aujourd’hui.
Cette fête célèbre l’anniversaire d’un petit garçon qui serait né il y a très longtemps. Et aujourd’hui on en profite pour célébrer notre famille en partageant un moment, un temps, un repas ensemble et en offrant des choses aux gens que l’on aime.
C’est une fête qui permet de se retrouver, de se rassembler.
Et s’il veut croire au Père Noël, lui ?
Je ne dirai pas au gnocchi que le Père Noël n’existe pas. Mais je ne lui ferai pas croire volontairement l’inverse. Laisser croire au lieu de faire croire.
Au même titre que je ne lui dis pas que les licornes, les Leprechauns ou les souris vertes existent. Mais s’il me soutient que les camions de pompiers peuvent voler alors je ne le démentirai pas.
Et si un jour il me demande franchement, je lui demanderai ce qu’il en pense lui. Et ce qu’il a envie de croire lui. Et s’il insiste et me demande de lui dire la vérité, alors je le ferai.
Je ne sais pas trop comment je suis arrivé ici. J’ai lu cet article en entier, je ne sais toujours pas pourquoi non plus, j’ai perdu des points de vie je crois. Il est navrant de constater que nombre de parents qui pratiquent « l’éducation bienveillante » en font des tonnes (un peu comme le fameux père noel qui en fait trop), et finalement rendent cette belle idée indigeste et mièvre. Ce discours culpabilisant qui cite des études diverses et variées (les études c’est bien, les comparer avec d’autres contradictoires l’est tout autant!) pour appuyer ses thèses neo-bab, c’est d’un fatiguant, j’en viendrais presque à trouver les scientologues trop modérés par moment. mais revenons-en au sujet du Père-Noël: Mentir ou pas? Mentir? Le mensonge. Autoriser son enfant à l’imaginaire, Est-ce un si grand mensonge? Qu’on ne participe pas à cette croyance me semble aussi évident que vous, mais pourquoi trop intellectualiser les choses? Tout le temps? Avant de monter dans votre voiture (qui est à coup sur un diesel), vous vous posez autant de question sur les cancers qu’engendre l’automobile? Les accidents? Votre enfant doit aussi avoir sa liberté de penser, d’imaginer, rêver, cauchemarder. Vous semblez être bien persuadés que vos principes sont les meilleurs, que les autres parents font fausse route (les toquards quoi!!), vous enfoncez des portes ouvertes en usant de clichés navrants. Vous avez l’air d’avoir énormément de temps à consacrer à votre blog, vous avez de la chance que « Le Gnocchi » vous en laisse autant. Bonne suite, espérant que votre enfant ne sera pas considéré plus tard comme ces enfants Suédois regroupés sous cette douce appellation: la Génération Petits Cons.
Bonjour Emmanuel,
Mon enfant a le droit de croire au Père Noël s’il le désire, mais ce ne sera pas de mon initiative, car lui mentir me pose un problème. Il ne manque ni d’imaginaire, ni de magie. Chacun ensuite fait bien comme il veut j’expose ici un opinion.
En ce qui concerne les petits Suédois, je vous invite à mieux vous renseigner sur la vie en Suède et sur les résultats réels de ce mode d’éducation, sans baser vos conclusions sur un article dénigrant provocateur qui ne reflète pas la réalité.
Jamais je ne me permets d’injurier comme vous le faites les personnes qui pensent différemment de moi. J’expose un mode d’éducation, et ne juge jamais les autres manières de faire, ce que vous ne manquez certainement pas de faire.
Par contre ce blog m’appartient et j’y exprime mon opinion. S’il vous déplait, libre à vous de passer votre chemin, ou au moins d’échanger dans la réserve et respect des valeurs de chacun.
Bon chemin à vous.
Et j’oubliais. L’éducation bienveillante ne créé pas des « petits cons », mais des enfants autonomes indépendants et sachant réfléchir. Et pour le coup, ces enfants là gênent souvent les » vieux cons ».